Alors que le Yoga bat son plein dans l’Est et le centre parisien, pourquoi avoir choisi la banlieue Ouest, les Hauts-de-Seine ? Pourquoi avoir créé un Studio de Yoga à Courbevoie ? Pourquoi le choix d’une rue peu passante dans un quartier plutôt résidentiel ? Parce que vous me posez souvent ces interrogations, je me suis prêtée au jeu des questions réponses avec une amie.
Comment tu as connu ce quartier de Courbevoie ?
Après avoir vécu dans le 18e puis le 17e, je suis venue m’installer à Asnières dans le 92 en 2005, dans le quartier Flachat précisément. J’ai une affection particulière pour ce quartier car c’est là que j’ai acheté mon 1er appartement, c’est là que sont nés mes enfants. Je trouve que c’est un quartier agréable, très familial. Il manque peut-être juste un peu de vie car il y a très peu de commerces dans ce quartier.
Le quartier Flachat est à la limite de Courbevoie. D’ailleurs, sur certaines rues, le trottoir appartient à Asnières-sur-Seine, l’autre à Courbevoie. En partant du Gymnase des Bruyères, place Saint Charles par exemple, si vous prenez la petite passerelle, vous arrivez au Studio par la petite rue Cantin. En quelques minutes on passe d’un quartier à un autre.
Pourquoi Courbevoie limite Asnières ?
Qu’il s’agisse du quartier Flachat à Asnières ou du quartier Bécon côté Courbevoie, ce sont des quartiers sympas familiaux, et qui sont en train de se développer. Il y a beaucoup d’habitations, des écoles, de nouveaux projets, des boutiques ouvrent, ça crée de la vie. C’est très agréable.
Je cherchais un quartier comme celui-là. Ca n’a pas été facile car les quartiers déjà un peu développés où il y a déjà des boutiques (côté Courbevoie notamment) sont hors de prix, et ceux où c’est en développement, soit il n’y a pas de locaux soit les travaux sont bien trop importants.
Au-delà des perspectives « business », je voulais surtout un Studio qui me ressemble où je puisse accueillir les personnes qui suivaient déjà mes cours. Car ce sont finalement des personnes avec qui je partage déjà un peu cette vie de quartier. Je n’aurais pas pu me lancer dans un quartier que je ne connaissais pas par exemple.
Comment as-tu cherché le bon lieu pour Mon Studio de Yoga ?
J’ai visité beaucoup de biens. Entre Asnières et Courbevoie, en passant par Bois-Colombes, La Garenne Colombes… Par exemple, vers la piscine de Bois-Colombes, rue Faidherbe entre Asnières et Bois-Colombes, autour de la gare de Bécon-les-Bruyères, dans le nouveau quartier côté Bois-Colombes aussi… En plus, j’ai une capacité à me projeter facilement, en sublimant les contraintes, ce qui pouvait être parfois être un vrai désavantage. J’ai en tête des projets fantastiques que j’aurais pu mettre sur pieds ! Je pourrais vous les dessiner de tête ! En gros, j’étais partante pour tout pour peu que la surface soit suffisante. J’ai eu des projets sur deux niveaux façon atelier d’artiste, des hangars avec 6 mètres de hauteur sous plafond, un magnifique espace de 200m² où il fallait tout concevoir… Mais mon enthousiasme ne faisait pas bon ménage avec le contexte morose du Covid, notamment auprès des banques ! Finalement mon choix s’est porté sur ce joli immeuble entouré de verdure.
Est-ce Mon Studio de Yoga est pratique et accessible ?
Nous sommes au 1er étage ce qui peut être une contrainte (de monter les escaliers, de ne pas avoir de pas de porte) mais d’un autre côté, une fois entré à l’intérieur on comprend. On comprend que c’était LE lieu. Il y a une lumière incroyable, traversante. La verdure est partout autour. On est comme suspendus en nature alors qu’on se trouve en plein centre-ville.
Finalement oui, c’était le bon choix, le Studio fait partie de la vie de quartier des gens. D’ailleurs c’est drôle de voir des gens se retrouver lors des cours : des voisines qui se rencontrent lors d’un cours, des élèves qui sont devenues amies après avoir partagé plusieurs cours… C’est comme si le Studio faisait partie d’un écosystème. Je suis très contente de voir ça car c’est vraiment ce que j’ambitionnais : créer un lieu de vie agréable. En plus, il est à quelques minutes à pieds du métro Pont de Levallois, pareil pour la gare Bécon-les-Bruyères. On ne peut pas mieux faire dans le quartier [rires].
Comment vois-tu l’avenir du Studio ?
Mon Studio de Yoga est un bébé entreprise. Je garde en tête que de nombreux studios ont été meurtris par le Covid et le post-Covid car la reprise ne s’est pas faite « comme si de rien ». Les comportements ont changé, certaines personnes n’ont pas encore repris leurs habitudes d’avant. Encore la semaine dernière, j’ai revu deux élèves que je n’avais pas vues depuis le 1er confinement. Le retour est très progressif.
Et je pense qu’il y a eu aussi beaucoup de mouvements : déménagement, changements de vie, de repriorisations. C’est tout à fait normal. Simplement le temps de la vie ne correspond pas forcément au temps de l’entreprise qui a de nombreuses charges. Alors je fais les choses progressivement et j’espère que ce bébé entreprise va prendre des forces et grandir pour vous proposer un max de nouvelles choses !