Les fêtes de fin d’année en Inde

L’Inde est un pays rythmé par les fêtes et les rituels qui y sont attachés. La célébration en général, la dévotion sont des éléments très importants dans la culture indienne. Et comme l’Inde est un pays multiculturel et multireligion, les fêtes de fin d’année que sont Noël et le Jour de l’An n’y échappent pas.
Deux bonnes occasions de faire la fête en Inde !

Un Noël indien

Noël dans un pays avant tout hindouiste

Noël est une fête religieuse. La communauté chrétienne n’est que la quatrième en Inde après les
hindouistes, les musulmans et les bouddhistes, représentant ainsi seulement 2,3% de la population. Notons que rapporté au nombre d’habitants en Inde, cela fait déjà 32 millions d’individus !
Ainsi, Noël sera davantage fêté dans les états dont la concentration en chrétiens est la plus grande,
comme Goa ou encore le Kerala.

La fête et moins de cadeaux

Ce qui est tout autant festif que le 25 décembre, jour férié en Inde, ce sont les préparatifs, et notamment les décorations dont les Indiens raffolent. Les Chrétiens d’Inde peuvent ainsi passer des journées à décorer leur maison et à préparer le repas de Noël, fait de mets réservés à ce moment de l’année exclusivement.
La veille de Noël, le 24 décembre, on allume un grand feu de joie à la tombée de la nuit. C’est alors le moment de se rassembler et d’aller visiter sa famille, ses amis, ses voisins. La messe de minuit vient clôturer la soirée.
Le 25, les enfants courent chercher leurs cadeaux, souvent des habits de fête ou des choses utiles pour leurs études. Le Père Noël s’appelle Thatha et il est de tradition beaucoup moins généreux qu’en Occident. Le repas de Noël a lieu ce 25 décembre également.
Les festivités se terminent par un feu d’artifice autour duquel la communauté se regroupe.

1er janvier ou Gudi Padwa ?

Un nouvel an qui ne tombe pas le même jour

Le calendrier des fêtes indiennes obéit à un calendrier lunaire. C’est notamment pour cela que les principales fêtes comme la fête de Ganesh ou Diwali ne tombent jamais le même jour de notre calendrier grégorien.

Le nouvel an indien, Gudi Padwa tombe donc à une autre date que notre nouvel an occidental et
manifeste le début du printemps. C’est un grand festival, célébrés par les hindous, qui annonce le
printemps donc. En 2023, il sera fêté le 22 mars.

La fête du Nouvel an en Inde : Gudi Padwa

On y célèbre donc le renouveau, la création, le Dieu Brahma. C’est en effet le jour où Brahma a créé l’Univers. C’est un jour de jeûne et de prières. On installe un autel devant chaque maison fait d’un « Gudi », une tige de bambou, recouvert d’un linge et de feuilles de neem (une plante purifiante indienne), de mangues et de fleurs, ainsi que d’un récipient en cuivre, le lota retourné, symbolisant la victoire du bien sur le mal.
Cette tradition de Gudi Padwa est plus ou moins suivie par les Hindous, beaucoup plus dans certaines communautés que dans d’autres. C’est aussi la manifestation de la relation des Indiens avec la nature et son rythme.
N’oublions pas cependant que l’Inde a été britannique pendant 200 ans. Et les Britanniques n’ont pas fait qu’édifier de magnifiques bâtiments ou instaurer le tea time, ils ont aussi laissé l’habitude de célébrer quelques événements comme par exemple le 1er janvier, notre cher jour de l’an.
C’est alors l’occasion pour toutes les communautés religieuses de se réunir plutôt dans une grande fête joyeuse que dans la foi religieuse. Contrairement aux habitudes occidentales, on ne fête pas la Saint Sylvestre et le passage à l’année nouvelle mais plutôt l’année nouvelle elle-même. Les festivités ont lieu donc le 1er janvier. C’est l’occasion de repartir d’un pas neuf dans cette nouvelle année, on se lève tôt et on va travailler et on se rend en famille au Temple. On évite d’aller chez le médecin, commencer l’année en bonne santé, c’est une année bien partie et la garantie d’une année de joie, de bonheur et de prospérité.

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