Méditations dosha par dosha

Dans nos sociétés pressées et condensées, les méditations s’imposent comme le graal, l’étape obligée pour s’en sortir. L’injonction à méditer, à pratiquer la pleine conscience, à s’adonner à la sonothérapie ou à joindre un cercle sacré de femmes, met la méditation au rang d’un trophée fabuleux qui nous assure la magie d’une vie heureuse.
Mais qu’est-ce que la méditation ? Comment y arriver ? Pourquoi certains y arrivent de manière quasiment innée ? Et pourquoi certains ont besoin de plus de temps, ou abandonnent faute de résultats immédiats ?
Atteindre l’état méditatif, comme nous l’enseigne le Yoga, n’est pas chose aisée. Surtout, d’un individu à l’autre, d’un jour à l’autre, la recette miracle ne sera pas la même. Nous ne méditons pas tous grâce aux mêmes outils. Et si tout dépendait de notre dosha dominant ? Voyons comment la méditation peut calmer, harmoniser les doshas mais chacun à sa manière, avec des outils différents.

Qu’est-ce que la méditation?

Le Yoga traditionnel distingue la méditation avec support de celle sans suppport. La première s’appelle « Dharana » – qui peut se traduire par la concentration. Et la seconde, sans support, s’appelle « Dhyana » et se traduit comme « état méditatif ».
Il y a une progression, une évolution de l’une à l’autre.

Dharana : la méditation avec support

A l’intérieur de « Dharana », on peut déjà déterminer 2 grands niveaux.
Le premier stade de la méditation avec support est une méditation dirigée. Le mental va être amené à se concentrer sur un support matériel, auditif ou visuel. Ensuite, vous pourrez ensuite atteindre le deuxième niveau de « Dharana ». Uniquement si vous arrivez à vous concentrer sur cet objet de méditation.
Ce deuxième niveau implique un sujet plus subtil. La concentration s’y fait sur ses propres sensations. C’est ce qu’on appelle une visualisation ouverte ou un état modifié de la conscience.

Dhyana : l’état méditatif

Si vous arrivez à atteindre le 2e niveau de Dharana, vous êtes proche de Dhyana. L’état méditatif. C’est un état qui vous permettra de ne plus penser à rien. D’être pleinement connecté à vous-même, à votre intériorité, à votre « Swa ». Peut-être arrivez vous déjà à faire le vide, peut-être celui-ci se manifeste-t-il par des sensations ou des images mentales ?
Pour vous aider à passer ces différentes étapes, je vous propose ici des petits exercices selon votre dosha. Des méditation avec un objet peut par exemple vous aider à vous concentrer.

Des méditations pour chaque énergie

Vous êtes Vata ? Concentrez-vous sur l’ouïe avec la méditation guidée !

Toute méditation est excellente outil pour calmer Vata. Cette énergie est toujours en mouvement. Par conséquent, se poser en posture assise et y rester, c’est une façon de calmer les cogitations et les tribulations du mental. C’est donc l’exercice rêvé pour Vata !
Souvent, on démarre par la méditation guidée. Car il est souvent plus facile de démarer avec un outil pour entrer en méditation. Aussi, l’outil permet à Vata de se faire plaisir en se connectant à son sens le plus développé : l’ouïe. La nature est ce qui calme le plus Vata. Choisir une méditation en lien avec la nature est donc tout à fait indiquée. Proposez-vous un voyage en forêt, à la campagne, et plutôt en été, ou près d’une source de chaleur.
Plus subtil et pour passer au deuxième niveau, Vata profitera pleinement d’une méditation respiratoire. En observant sa respiration par exemple. Ou en respirant en conscience. Ou bien en pratiquant un pranayama. Le souffle calme et harmonise le système nerveux, lui-même géré par Vata. Donc, calmer le système nerveux, c’est calmer Vata.

Vous êtes Pitta? Concentrez-vous sur la vue avec Trataka, la méditation à la bougie !

Pitta est le plus visuel de tous les doshas. Pour quelqu’un d’énergie majoritairement pitta aura besoin d’une méditation qui nettoie les yeux. Ce type de méditation amène concentration et satisfaction de Pitta. Trataka, c’est ainsi que l’on nomme la méditation à la bougie. Allumez une bougie que vous placez devant vous. Vous vous concentrez sur la flamme en essayant de ne pas fermer les yeux. Pour commencer, restez 5-10 minutes. Laissez les pensées glisser sur votre esprit. Il ne faut pas vous arrêtez pas sur une pensée qui pourrait émerger, laissez-la partir comme elle est venue. Dès que vous sentez qu’une pensée peut avoir plus de poids dans votre esprit, reconcentrez-vous sur la bougie.
Si vous souhaitez aborder une méditation plus subtile, choisissez une méditation guidée sur le lâcher prise. Parce que Pitta est très dans le contrôle, dans le besoin de se tester, et d’être en compétition, d’avoir des objectifs, laisser aller serait donc parfait.

Vous êtes Kapha ? Concentrez-vous sur le toucher avec un mala !

Enfin, Kapha est tactile, il est très à l’aise avec le toucher. Il sera donc très facile pour lui de méditer avec un mala. Le mala est une sorte de chapelet constitué de 108 perles. Les jeunes moines bouddhistes apprennent à méditer en gardant le mala dans la main et en respirant tout en comptant les perles une à une sur chaque respiration. Choisissez un sankalpa, une intention positive, individuelle et personnelle à la première personne, il faut qu’elle soit courte. Ca peut être « je suis en paix » ou « je suis guéri.e » par exemple. Prenez votre mala en main, et égrenez les perles les unes après les autres en répétant votre sankalpa.
Si vous n’avez pas de mala, vous pouvez prendre un bol de pois chiches et un bol vide, vous égrénez un à un les pois chiches d’un bol à l’autre.
Kapha a du mal avec la subtilité, il va falloir le sortir de sa zone de confort. Mais j’ai une petite idée, qui fonctionne en général pas mal : la méditation en mouvement. Si vous pratiquez le Yoga, il vous suffit d’enchainer des salutations au soleil (de préférence le matin), jusqu’à ce que vous ne réfléchissiez plus à la prochaine posture. Ou encore, partir marcher en comptant vos pas ou vous déplacez les yeux clos dans une pièce que vous connaissez !


A vous de méditer maintenant !

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