Pour l’année 2025, la France a choisi la santé mentale comme grande cause nationale. Aussi, au coeur de l’hiver, il nous semblait important d’aborder la thématique de la dépression. Et surtout de vous expliquer pourquoi et comment la méditation peut être un outil précieux contre la dépression. On vous explique…
Qu’est-ce que la dépression ?
La dépression se définit comme un état avec plusieurs symptômes dont la tristesse et l’anhédonie (le fait de ne pas ressentir de plaisir). Il y a d’autres symptômes comme la dévalorisation, l’apathie, les troubles du sommeil, l’appétit mais qui sont variables d’une personne à un autre.
Pourquoi la méditation ?
Apporter une solution efficace et non médicamenteuse à un sujet de santé publique pour lequel les personnes diagnostiquées rechutent souvent (50% au 1er épisode, 90% au 3e) et dont 30 à 40% ne prennent pas leur traitement.
La méditation (ici la méditation en pleine conscience ou Mindful) a pour objectif de stabiliser la personne et de l’aider à avoir des outils pour ne pas rechuter.
La stratégie de la méditation repose sur un élément clé de la dépression : les gens en dépression se répètent des pensées négatives à longueur de journée. Cela devient ce que l’on appelle un « réflexe mental » et en cas de coup dur, c’est un véritable coup de massue qui entraîne un flux incessant de ruminations – des pensées négatives qui tournent en boucle.
La méditation va proposer une stratégie de deffusion c’est-à-dire de distanciation des pensées. « mes pensées ne sont pas des vérités. Elles sont là mais ne doivent pas m’envahir. Elles ne font que circuler et n’entachent ni ma valeur ni mes valeurs ».
Il va falloir casser le cercle vicieux qui fait qu’un événement pousse une personne à se questionner sur « qu’est-ce qui ne va pas chez moi » car cela va remémorer des souvenirs négatifs, de l’inquiétude et va relancer des jugements négatifs. Et la boucle s’intensifie et toute l’énergie du corps passe là-dedans. C’est pourquoi les personnes en dépression sont vides d’énergie. Leur énergie est toute accaparée à ce cercle vicieux.
Concrètement ?
La méditation doit être un entrainement à l’observation de ses pensées et à l’accueil des émotions. Comme si elles ne faisaient que passer et qu’elles ne nous appartenaient pas. Il faut considérer les émotions comme les voyants d’une voiture : ils ne sont pas toujours agréables mais sont utiles. Les émotions disent des choses de ce qui se passe dans le corps ou dans l’environnement. Elles ne sont pas un problème en soi même si elles peuvent être douloureuses ou pénibles. Et, il ne faut plus chercher la différence entre ce qui est et ce qui devrait être.
A force d’entrainement le jour où un événement délicat se produit, on sait gérer à la fois son émotion mais aussi sa réaction.
Le cerveau se modifie avec la pratique de la méditation
Les neurosciences ont montré que l’apprentissage de la méditation modifiait la plasticité et le fonctionnement du cerveau, y compris chez les débutants. Les impacts sont sur la façon dont les différentes aires du cerveau se répondent ensemble, sur la régulation de l’attention ainsi que sur la conscience de soi.
Chez les personnes expérimentées certaines parties du cerveau sont épaissies et l’anatomie fonctionnelle est modifiée.
Chez les très grands méditants (quelques personnes dans le monde) cela modifie la dynamique cérébrale de base. Dans tous les cours de Yoga vous retrouvez cette base méditative.