C’est sans doute un sujet qui a fait couler beaucoup d’encre et qui a le don d’exaspérer les parents : le sommeil de leurs bambins. La connaissance du Yoga, des sujets de santé, d’hygiène de vie nous permettent de vous donner quelques tips pour aider vos enfants à trouver le sommeil. Évidemment il faudra adapter en fonction de l’âge de vos chères têtes blondes, de leurs tempéraments ainsi que de leurs besoins.
Le rôle des parents
Voici une évidence qu’il faut peut-être rappeler en préambule : le rôle d’un parent est de veiller au bien-être de sa progéniture et de s’assurer que ses besoins fondamentaux sont satisfaits. Incontestablement, le sommeil est un besoin fondamental d’un.e enfant : du nourrisson à l’adolescent ! Le sommeil lui permet de grandir. Le cerveau emmagasine les apprentissages de la journée et la coordination des hormones et des neurotransmetteurs se fait pendant le sommeil. Aussi, plus ils sont petits, plus ils en ont besoin.
Sauf que l’environnement actuel peut être très stimulant et cela peut devenir compliquer d’endormir vos enfants.
Voici donc les astuces, à piocher selon ce que vous avez déjà tester et évidemment, en fonction de leur âge.
Les astuces pour le sommeil
1. Pas de source d’excitation
Avoir une journée remplie avec des activités qui leur permettent de bouger c’est une très bonne idée. Mais gare aux excès. Ils peuvent être tellement fatigués, qu’il sont « sur les nerfs » comme on dit souvent. Ils sont submergés de fatigue et n’arrivent plus à redescendre pour s’apaiser en vue de s’endormir. C’est typiquement le cas des bébés qui pleurent beaucoup le soir. Attention donc au niveau de stimulation.
Dans le même registre, veillez à ce que les activités stimulantes ne soient pas trop près de l’heure du coucher car vous allez vous retrouver dans la même situation que l’on vient de décrire. Et cela vaut à tous les âges, y compris pour les ados.
2. Pas d’écrans
On ne cessera de le répéter il faut éviter les écrans dans les 2 à 3 h qui précèdent le coucher. La lumière bleue utilisée par les écrans perturbent le fonctionnement physiologique et laisse croire au corps qu’il fait jour. Cela nuit à l’endormissement et à la qualité du sommeil. Pour les petits et les grands ! Mieux vaut lire, écouter de la musiques, des histoires que de regarder un écran. D’ailleurs c’est bien simple, lorsque la mélatonine agit – le neurotransmetteur – qui induit l’endormissement, cela vous donne envie de bailler et vos yeux picotent. Il faut donc permettre au corps de fermer les yeux et de prendre le temps de respirer / bailler.
Aussi, si les mineurs ne sont pas encore bien protégés concernant la navigation internet et les portables, il existe au moins une législation et des repères pour ce qui concerne la TV. Voici le lien de l’Arcom pour en savoir plus.
3. Une chambre au calme et dans l’obscurité
Là aussi, on commence à être assez bien documenter sur le sujet. Des études ont démontré que des enfants grandissaient moins bien lorsque le sommeil était perturbé par des bruits ou de la lumière.
N’hésitez donc pas à fermer les volets, tirer les rideaux. Même s’il y a un beau coucher de soleil dehors. La réduction de la lumière et le calme éviteront à votre enfant des sollicitations inutiles qui l’empêcheront de s’endormir. S’il a peur du noir, l’option des étoiles phosphorescentes ou d’une lampe à basse intensité sont de bonnes idées. Et de votre côté, essayez de faire moins de bruit pendant que vos enfants dorment.
4. Température de la chambre
Donnée physiologique importante, le corps baisse en température pendant la nuit et remonte pour le réveil. Si la chambre de votre enfant est trop chauffée, non seulement il aura plus de mal à s’endormir mais cela peut susciter des réveils nocturnes. Il faut 1 à 2 degrés de moins que dans une autre pièce de la maison. Pensez-y !
5. Laisser pleurer ou pas ?
Voilà une question qui taraudes les tout jeunes parents. Il y a une règle simple pour les nourrissons : c’est que le nourrisson ne fait pas semblant, s’il pleure c’est qu’il vous appelle. Et certains diront que c’est du caprice mais un bébé qui réclame les bras peut simplement avoir besoin de contact ou de réconfort. C’est important de répondre favorablement à cette demande car sa stabilité émotionnelle en dépend. En revanche en grandissant, l’enfant développe son tempérament et essaye parfois de mener ses parents par le bout du nez. Et là c’est à vous de jauger s’il s’agit d’un essai de manipulation ou si véritablement votre enfant a besoin de contact. Peut-être que ça vaut le coup d’essayer, de lui parler et de lui fixer une limite (« 5 minutes » ou « après tu restes seul »). Quoi que vous décidiez, il faut vous y tenir car sinon vous perdrez votre crédibilité.
6. Un rythme harmonieux
Nous sommes des mammifères régulés par les saisons, et aussi par notre organisation en années, mois et jours. Le corps de vos bambins, comme le vôtre ne fait pas la distinction entre la semaine et le week-end par exemple. Il faut 3 jours au corps pour se régler à un nouveau rythme jour/nuit – les jet lags quant à eux nécessitent 3 semaines d’adaptation. Donc si vous décalez trop les horaires de lever et de coucher de vos enfants durant les week-end, et bien finalement ils seront bien dans le rythme que 1 à 2 jours chaque semaine. Les autres jours ils seront en train d’essayer de se recaler. Donc pas plus d’une heure de décalage entre la semaine et le week-end. Pour les vacances, vous avez plus de temps pour « préparer le terrain ».
Ayez en tête que les routines permettent de cadrer et rassurent beaucoup les enfants. N’hésitez donc pas à créer votre routine : pyjama, lavage dents, histoire, respiration, etc.
7. Éviter de les réveiller
C’est du bon sens mais c’est toujours utile de le rappeler, il ne faut pas réveiller une personne qui dort ; a fortiori un enfant. Le réveil du matin, ok. Mais s’il s’endort à un autre moment essayez le plus possible de respecter son sommeil. Une simple sieste peut être très réparatrice, mais si le réveil n’intervient pas au bon moment cela peut avoir l’effet contraire et l’enfant sera ronchon.
Donc si l’enfant s’assoupi, laissez-le faire sa sieste, même si on vous dit qu’à son âge ça ne devrait plus être le cas.
8. Leur proposer des exercices de respiration
Au moment du coucher, des exercices de respiration peuvent donner de très bon résultats. L’idée étant de ralentir son rythme et de respirer plus longuement. Vous pouvez imaginer une histoire ou un jeu où vous soufflez ensemble, lentement. L’expiration est plus importante que l’inspiration. C’est l’expiration qui va calmer le métabolisme et permettre au corps de se relâcher. Pourquoi pas proposer un petit massage des mains ou des pieds.
Chanter le « ohm » qui est une forme d’exercice de respiration marche formidablement bien sur les bébés.
9. Scan corporel
Autre astuce qui marche bien : le scan corporel. Il s’agit en restant allonger de prendre conscience de son corps. On le fait partie du corps par partie du corps. Le pied, la jambe, le genou, la cuisse, le ventre… etc. et on reprend de l’autre côté avant de faire le haut du corps. Vous pouvez aussi mixer ce petit jeu avec des respirations lentes.
10. Visualisation de la journée
Si la journée est très active, l’endormissement peut parfois être difficile. Revisualiser toute sa journée permet de « poser » les choses et finir par les lâcher. Ca marche pour les adultes mais aussi pour les enfants. Là encore vous pouvez mixer avec la respiration pour donner un détail à chaque fois et expirer. Exemple : « j’ai commencé ma journée par prendre mon petit déjeuner en pyjama » une grande inspiration, une grande expiration « j’ai mangé des tartines avec la confiture de mamie germaine …. » une grande inspiration, une grande expiration. Etc.
N’hésitez pas à nous partager d’autres astuces si vous en avez qui marchent bien.