11 postures « classiques » difficiles

Une étude réalisée en 2018 à la demande de chirurgiens orthopédistes a demandé à 20 pratiquants réguliers et en bonne santé d’exécuter 11 postures dites « classiques » ou « standard » dirait-on. Le but était d’évaluer la difficulté de ces postures en particulier au niveau des hanches. Vous voulez connaitre les résultats ?

Les postures « classiques » évaluées

  • Le chien tête en bas – Adho Mukha Svanasana
  • Le pigeon – Kapotanasana
  • La torsion assise – Matsyendrasana
  • La pyramide inversée – Parvottanasana
  • Pince debout – Uttanasana
  • La fente haute – Ashta Chandrasana
  • Le croissant de lune – Anjaneyasana
  • Le guerrier 2 – Virabhadrasana II
  • La demi-lune – Ardha chandrasana
  • L’aigle – Garudasana

Quelles sont les amplitudes moyennes ?

Voici les valeurs moyennes observées pour les mouvements de hanche.

  • 90 à 120° de flexion pour le genou vers le thorax. Les valeurs sont moins élevées si la jambe est tendue (effet de levier).
  • 0 à 30° d’extension (cuisse en arrière du bassin)
  • 30 à 60° d’abduction (cuisse écartée vers l’extérieur)
  • 10 à 50° d’adduction (cuisse croisée sur l’autre)
  • 10 à 50° de rotation interne pour la hanche fléchie à 90°. La rotation interne c’est lorsque la hanche tourne vers l’intérieur mais que le pied est porté vers l’extérieur.
  • 30 à 80° de rotation externe de la hanche. C’est donc l’inverse : hanche tourne vers l’extérieur et le pied est porté vers l’intérieur.

Aller au-delà n’est pas forcément bénéfique. Il y a une différence entre assouplir son corps et ses muscles afin de permettre des mouvements fluides et non-contraints et risquer de se blesser en forçant les butées articulaires protectrices. Ce n’est pas la souplesse « objective » qui doit vous guider mais bien la sensation de souplesse !

Conclusions de l’étude

Les 11 postures proposées exigent une mobilité de hanche qualifiée d’« extrême ». Cela signifie qu’elles sont au-dessus des amplitudes physiologiques moyennes. Donc seules les personnes hypermobiles c’est-à-dire dotées d’une grande amplitude articulaires (les personnes très « laxes » comme on dit souvent) peuvent les réaliser.

Par conséquent, la majorité des personnes ne peut pas atteindre la posture telle qu’elle est décrite ou montrée. Pire encore pour ceux qui ont une blessure, une contrainte ou une fragilité particulière. Cela explique probablement que de nombreuses personnes mal aiguillées ou mal accompagnées concluent trop rapidement qu’elles ne sont pas assez souples pour faire du Yoga.

Retrouvez les détails de l’étude ici.

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