L’année a bien commencé, vous avez fait vœu de sobriété ? Au moins tout ce mois de janvier si vous êtes adepte du Dry January : pas d’alcool du mois. Comment vous sentez-vous ?
Peut-être fier de vous, peut-être un peu frustré, peut-être plus léger et vous avez pu profiter un peu plus de vos week-ends,… Ou peut-être avez-vous craqué, voire même triché… ?!
Peu importe, nous sommes ici pour voir comment l’Ayurveda aborde la consommation d’alcool, d’une manière générale, puis dosha après dosha.
L’Alcool une substance rajassique
L’Alcool en Ayurveda est considéré comme une substance rajassique. Par sa capacité à avoir un effet immédiat sur le corps bien sûr mais surtout par le fait que l’Alcool augmente « Rajas ». « Rajas » est une des qualités de l’esprit, « Rajas » est responsable d’un esprit en mouvement (qui réfléchit donc), ce qui peut créer de la douleur, de la souffrance, de la frustration. Un esprit mouvant, un esprit qui réfléchit peut réfléchir pour le bien mais peut aussi réfléchir trop. Tourner en rond, avoir des pensées irrationnelles ou exagérées ou encore omniprésentes, entraînent de la souffrance psychique, des problèmes de sommeil, des états dépressifs ou excessifs. Outre la souffrance qui peut être physique (perte d’équilibre, nausées, vomissements, remontées acides, diarrhées,…), l’alcool et notamment sa consommation excessive ou répétée peut en effet engendrer de la souffrance mentale.
C’est pourquoi, en Ayurveda, la consommation d’alcool est en général prohibée ou limitée.
L’Alcool une substance thérapeutique
Mais cette capacité à avoir un effet rapide sur le corps est aussi utilisé en Ayurveda pour soigner. En effet, les principes actifs des plantes, si elles sont mélangées à une substance telle que l’alcool, vont avoir un effet plus rapide sur le corps. C’est pour cela que la pharmacopée ayurvédique comprend un large catalogue d’alcools médicalisés que l’on conseille pour soigner des maux comme les problèmes de peau, de concentration ou encore de thyroïde. Ces médicaments ayurvédiques ne doivent jamais faire l’objet d’automédication, et je vous suggère vivement de consulter un thérapeute sérieux et formé à cette pharmacopée ; tous les praticiens en Ayurveda n’ont pas ces connaissances.
L’alcool peut alors nous aider à nous soigner en Ayurveda.
Quels alcools consommer par dosha ?
Il y a tout de même une autre notion dont il faut prendre en compte lorsqu’on suit une hygiène de vie ayurvédique. C’est que tout ce qui est festif, rituel comme les anniversaires, les mariages, les fêtes
populaires ou religieuses, est très auspicieux et apporte bonheur et santé.
En France, pays du vin, aucune fête ne se déroule sans alcool, alors quels alcools choisir selon votre dosha ? Vous allez voir qu’en la matière, on n’est pas tous égaux.
Quels alcools pour Vata ?
Tous les alcools augmentent vata. Si êtes de constitution ou en déséquilibre vata, l’alcool est donc à éviter en général, notamment les alcools forts et les alcools blancs. Si vous avez un vin à choisir, il sera sucré.
Quels alcools pour Pitta ?
La plupart des alcools forts, alcools blancs et les vins acides comme le vin blanc, le vin rosé et le champagne (et oui, le champagne !!!) augmentent pitta. Que reste t il ? Un vin rouge, de préférence bio ou naturel (les substances des vins d’assemblage ou à maturation rapide aggravent pitta également). Ou bien, un vin sucré ou un vin de fruit. On s’en tient à un verre et de préférence au déjeuner.
Quels alcools pour Kapha ?
L’alcool en général est bon pour kapha, il le fait sortir de sa léthargie. On limite bien sûr la consommation dans ce cas là, surtout des vins les plus sucrés, le sucre augmentant gravement kapha. Mais on peut consommer quotidiennement un verre de vin à midi.
Quoiqu’il en soit, restez toujours à l’écoute de votre corps et de votre esprit. Si la prise d’alcool vous met dans un état que vous n’aimez pas, n’en consommez pas ! Et si l’alcool est pour vous festif, un moment de partage, alors profitez en ! Modérément !
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