Comment gagner de la force avec le Yoga ?

Force et Yoga

On vient souvent au Yoga pour déstresser, pour se reconnecter à son corps, avoir une pratique douce ou complémentaire de ce qu’on peut faire à côté. Et puis, on se rend vite compte que pour tenir certaines postures, pour accélérer ou pour pratiquer certains Yoga, il faut de la force. Oui mais alors, comment travailler sa force quand on n’aime pas ça, quand c’est pas notre truc, ou quand on n’a pas envie de pratiquer autre chose que du Yoga ?

Pour vous aider à trouver les réponses, nous sommes allé poser quelques questions à Aurore, notre experte et professeur de Warrior Yoga.

Ca se situe où la force ?

Aurore nous rappelle que le sujet de la force vient évidemment de la sangle abdominale, mais que le plus souvent, c’est au niveau des bras que le bas blesse. La ceinture scapulaire est la zone sur laquelle on doit se focaliser, c’est-à-dire tous les muscles qui engagent le bras : l’épaule, l’omoplate, les bras, avant-bras et aussi les poignets, très important en Yoga. D’ailleurs, lorsqu’on pratique le Vinyasa, la partie qui s’assèche le plus rapidement, c’est ce petit amas graisseux qu’on n’aime pas au niveau des bras, nous motive-t-elle.

Quelles postures pour avoir plus de force ?

Les planches évidemment sont très efficaces avec un risque de blessure ou de « mal faire » faible. C’est un travail de gainage complet dont l’endurance permet de travailler sa force, nous dit-elle. Sur cette base, il y a de nombreuses variantes dynamiques qui sont intéressantes, comme le fait de ramener son genou vers l’avant sans le poser lorsqu’on est en planche sur ses deux mains. Le fait d’ajouter un mouvement ajoute un partie « cardio » non négligeable.

Autre posture qu’Aurore aime pratiquer pour gagner en force : le Dauphin ou Ardha Sirsanasana. Il s’agit d’un chien tête en bas où l’on est en appui sur les avant-bras. Et si vous êtes à l’aise, faites donc la transition planche sur les mains puis Dauphin, vous allez voir, ça chauffe bien !

Comment progresser ?

On voit bien les postures, mais alors comment on fait pour progresser ? On en fait 10 par jour ?

C’est là qu’Aurore introduit une notion importante : pour mieux contracter son muscle, il faut savoir relâcher. Elle nous explique que souvent, sur ses cours les plus dynamiques, elle doit apprendre à ses élèves à relâcher car le muscle ne peut pas aller plus loin sans un moment de repos. Et souvent, elle voit des personnes qui ont tellement envie d’y arriver qu’elles restent contractées. Il faut donc apprendre à détendre ses muscles pour pouvoir mieux les mobiliser.

D’autres astuces ?

Avant de se lancer corps et âme dans des postures engageantes, il faut s’échauffer nous rappelle Aurore. Les échauffements des poignets ont leur importance car nous utilisons peu nos mains comme appuis dans la vie quotidienne. Et, la deuxième zone et non des moindres, c’est la sangle abdominale. Le Yoga apportant d’autres façons de travailler, Aurore recommande par exemple des pranayamas comme Kapalabati (respiration qui engage bien le ventre) pour échauffer cette zone du corps, centre d’énergie.

L’état d’esprit Warrior

Enfin, pour terminer, au-delà de la difficulté physique, Aurore explique que ce qui nous fait choisir un Yoga plus dynamique ou plus intense, c’est une question d’état d’esprit. On est face à la difficulté que l’on doit dépasser, il faut « tenir ». Alors pour cela, il est indispensable d’accepter que la posture ne soit pas parfaite, que l’on aurait pu faire mieux, plus fort, plus stable, plus fluide. Et c’est finalement ça qui fait avancer : le challenge ! On n’est pas les meilleurs, ni les plus forts, mais on tient ! On va jusqu’au bout ! Et au fur à mesure on gagne en force, en rapidité et en confiance.

Dans beaucoup de cultures, y compris en Inde, la force est associé au masculin (Pingala en Yoga). Activez donc votre côté masculin ! Car c’est en réalité le travail et le dépassement qui vous amèneront de la force et pas votre genre.

Categories: