Hygiène du nez en 3 étapes

Avec l’automne puis l’hiver, les températures vont se refroidir et votre nez va probablement se rappeler à vous en gardant un peu d’humidité ! Phénomène tout à fait normal !
Pour que vous sachiez de quoi on parle exactement et comment bien prendre soin de sa cavité nasale, on vous propose de faire le points sur les bienfaits de l’hygiène nasale et on vous dévoile les 3 étapes d’un bon mouchage de nez ! On ne le précise pas mais n’oubliez pas de vous laver les mains après 😉

Le nez porte d’entrée de l’énergie et des virus !

Nettoyage du nez, un rituel yogique

Les yogis sont très à cheval sur l’hygiène de leur nez et n’attendent pas que les températures chutent pour cela. Le neti, le nettoyage du nez fait partie des 6 kriyas. Ce sont les techniques de purification ou nettoyage des organes (estomac et langue, intestin, abdominal, yeux, respiratoire et nez). L’idée derrière est que si l’organe est propre, l’énergie circule plus facilement. Il va sans dire que si votre nez est propre, il est aussi plus efficace pour lutter contre les perturbations extérieures (températures, virus, etc.) car le nez est la première barrière de protection du système immunitaire.
Le nettoyage est quotidien : chaque matin au levé, chaque soir avant de se coucher. Dans les deux cas cela vous permet de bien aborder cette partie de votre journée sans garder les saletés et impuretés se concentrer dans vos narines. Cela permet également de décongestionner les narines et d’éliminer les sécrétions.

Les bienfaits de l’hygiène nasale

Un nez obstrué entrave la respiration. Il arrive même que certaines personnes compensent en respirant par la bouche et cela perturbe tout leur système respiratoire. Le nez est la porte d’entrée de l’air et, à l’aide de ses poils et de sa muqueuse, il joue plusieurs rôles : le nez climatise l’air, l’humidifie et le filtre. Laissant passer ainsi un air à « bonne température » pour les poumons et un air plus « pur ».
En effet, la régulation thermique de notre corps se fait grâce à la respiration nasale. D’ailleurs, les petites gouttelettes qui coulent de notre nez lorsqu’il fait froid dehors sont liées à la condensation : la différence de température entre notre corps et l’extérieur. Mais elles ont un autre rôle : permettre le refroidissement de l’air avant d’arriver dans les poumons. Car en effet, l’eau est 25 fois plus thermoconducteur que l’air. Donc avoir la goutte au nez comme on dit, c’est normal. En revanche, il faut moucher et ne pas laisser couler 😉.
L’hygiène de votre nez a également un impact sur le nerf trijumeau. Lorsque votre nez est propre et que votre respiration se fait confortablement, cela augmente votre concentration, votre odorat et vos facultés intellectuelles.
Sachez aussi que les troubles allergiques sont la 1re cause de maladie chronique. Et que lorsque vous accumulez des agents allergènes dans vos narines, vous donnez plus de travail à votre système immunitaire qui est déjà mobilisé si vous êtes allergique.
Enfin, les relations entre émotions et respirations ont été maintes fois démontrées. Vous ne pouvez pas vous sentir serein ou faire face à votre vie quotidienne si la respiration ne se fait pas. Alors certes, tout ne dépend pas du nez. Votre posture, la mobilité de votre ventre et l’amplitude de votre diaphragme jouent aussi. Mais, il n’en reste pas moins que le point de départ ce sont vos narines ! Si ça démarre mal, les autres mécanismes de la respirations ne sont pas optimums.

Les 3 étapes pour bien se laver le nez

Le lavage du nez se fait tout simplement en 3 étapes : 2 mouchages et une douche nasale !

1. Mouchage du nez

Vous vous mouchez depuis tout.e petit.e, et vous pensez peut-être ne rien avoir à apprendre. Mais parfois il est intéressant de faire une piqure de rappel comme on dit (sans mauvais jeu de mot #covid).
Pour se moucher (avec un mouchoir bien sûr !) il suffit de :

  • souffler par le nez, les deux narines en même temps, sans les comprimer, ensuite,
  • de souffler par le nez, mais une narine après l’autre sans pression brutale et jusqu’à ce que les deux narines soient vides.
  • Enfin, vérifier l’état des narines en respirant de manière alternée.

2 Jala neti : la douche du nez

Il faut avoir préparé sa « potion » préalablement. Une fois prête, placez-vous au-dessus de votre lavabo et il vous suffit de :

  • faire couler l’eau salée d’une narine à l’autre en penchant la tête sur le côté (ni en avant, ni en arrière) ;
  • et idem de l’autre côté.

3 Un dernier mouchage

Enfin, un dernier mouchage s’impose pour évacuer toute l’eau et saletés qui seraient encore présentes. Veillez bien à ne surtout pas renifler à chacune des étapes, il vaut mieux prendre le temps de moucher ! Il y a donc 3 étapes : on se mouche, on fait une douche du nez et on se remouche. Le Jala neti est plus doux que les sprays nasaux car il n’apporte aucune pression ou « jet », il s’agit d’une douche nasale concrètement. Et, il permet un meilleur nettoyage car on laisse couler, on ne force pas.
Notez que cette méthode est tout à fait indiquée pour les enfants, qui trouvent cela plutôt ludique d’ailleurs.

Recette pour le neti, douche du nez

Il vous suffit d’ajouter un peu de sel dans de l’eau tiède. Pour la température, cela doit être agréable au poignet par exemple. Et pour la dose de sel, cela doit se rapprocher le plus possible d’un sérum physiologique, soit 8 à 9 g de sel par litre d’eau (1 cuillère à soupe rase). Vous pouvez tout à fait préparer une bouteille d’un litre que vous utiliserez sur plusieurs jours, en pensant bien à tiédir votre eau avant utilisation.
Ou bien, vous pouvez faire votre mélange directement dans votre récipient : un Lota ou Neti pot. C’est un récipient qui ressemble à une théière dont les matières varient selon les vendeurs (plastique, céramique, cuivre, etc.)
Il ne faut pas oublier le sel car l’eau pure serait irritante pour votre muqueuse nasale et celui-ci doit être  bien dissous.
A noter, si votre eau est un peu fraîche, cela peut soulager les maux de tête ! Mais attendez d’être un peu aguerri.e à la méthode avant d’expérimenter.

La symbolique & le prana

La respiration est aussi ce qui relit l’intérieur (du corps) avec ce l’extérieur (le monde environnant). C’est ainsi la 1re relation que l’on a avec le Monde : la respiration.
C’est aussi une symbolique de vie « le 1er souffle », « le dernier souffle ». En yoga, on appelle cela le prana : une énergie circulante qui passe par le souffle. C’est ce que l’on ressent physiquement lorsqu’on a la sensation que « ça circule » à l’intérieur.

Pour aller plus loin

Respirer contribue à d’autres actions physiques : se relier à l’autre, se dynamiser, se détendre, équilibrer son système nerveux, s’ancrer (ici et maintenant), se rafraîchir ou au contraire se réchauffer, et aussi muscler son attention !
On compte d’ailleurs 3 manières de respirer : respiration inconsciente et automatique, la respiration consciente et la respiration consciente orientée. Lorsque vous faites des exercices respiratoires comme les pranayamas vous êtes dans le cas 3. Vous « dirigez » d’une certaine manière votre souffle. Une fois qu’on a compris, on peut travailler sur la vitesse, le rythme et l’amplitude.

Pour finir, sachez que le rire (et ce n’est pas une blague) est un des meilleurs exercices respiratoires qui soit ! Cela booste les défenses immunitaires, permet la fluidité, la circulation du souffle et la sécrétions d’endorphines, hormone du bonheur.

Categories: