J’ai testé pour vous… le tartare d’algues

Vous êtes surement comme moi, adepte des petits apéros entre amis et vous cherchez probablement aussi à manger des bonnes choses. C’est à partir de ce dilemme qu’une amie me parle du tartare d’algues. J’ai aussitôt grimacé et rejeter l’idée d’un revers de la main malgré ses arguments. Car pour tout vous dire je raffole des sushis ou sashimis, mais je ne peux pas avaler des makis entourés d’algue. C’est un des rares trucs que je n’arrive pas à manger. Alors me voilà, presque 2 ans après à tester pour vous, car ça m’intrigue quand même un peu, le tartare d’algues !

Où trouve-t-on le tartare d’algues ?

Il se trouve que c’est un produit assez facile à trouver dans les magasins bio. Il en existe d’ailleurs de plusieurs sortes et de plusieurs saveurs. Mon dévolue se porte sur la « tartinade tartare d’algues – l’original » de la marque Marinoë. C’est un produit bio, 100% végétal et dont la fabrication est artisanale. La marque est d’ailleurs française (Bretonne !).
Pour pouvoir comparer et aussi parce que j’ai ouvert l’œil dans les rayons, j’ai choisi une autre marque. Le « tartare d’algues – aux câpres et aux cornichons » de la marque Monoprix Gourmet. Les algues choisies viennent de Bretagne, en revanche il n’y a pas d’autres indications sur le lieu de fabrication ni si la provenance des autres ingrédients ou leur positionnement Bio (ou autre).

Qu’est-ce qu’il y a dedans ?

Marinoë La composition est la suivante :

  • Algues marines 30% (dulse, laitue de mer et haricot de mer)
  • Huile d’olive vierge extra
  • Cornichons
  • Câpres

Les matières grasses représentent 30% mais la majeure partie non saturée, ce qui est intéressant. Il contient 2.8% de fibres en revanche très peu de glucides ou de protéines. La teneur en sel est également faible : 1.3%

La version du Monop donne :

  • Mélange d’algues 34% (haricot de mer, laitue de mer et dulse)
  • Huile d’olive vierge extra 18%
  • Câpres 15%
  • Cornichons au vinaigre 15%
  • Échalotes déshydratées
  • Oignon déshydraté
  • Huile de noix
  • Ail déshydraté

Ici elle est moins calorique : les graisses ne représentent que 21% (ici aussi les acides gras saturés sont limités) Les glucides sont ici un peu plus importants 9.7% (avec 4.7% de sucres !) tout comme les protéines (2.9%) et le sel (3.6%). Les fibres sont ici de 5%, soit quasiment 2 fois plus.

Quel intérêt d’en manger ?

Déjà ne serait-ce que pour l’alternative aux produits habituels. C’est aussi pratique si on a des amis végétariens ou dans une optique de réduction des produits à base carnée. Et, dans les 2 préparations, on est clairement sur des produits beaucoup moins caloriques que de la charcuterie comme des rillettes. Si l’on compare avec des rillettes de poulet du commerce d’une marque très connue (et qui n’est pas le pire d’un point de vue nutritionnel), on voit quelques points de différences notables ; outre les calories. Si la proportion de graisses est la même pour la marque Bio que dans les fameuses rillettes, la graisse végétale présente dans le tartare d’algues est celle qu’il faut privilégier. En effet, c’est elle qui nourrit, entre autres, notre cerveau. Si le sujet vous intéresse, je vous renvoie à l’interview d’Audrey Bauchet qui nous avait parlé des omégas 3 dans les poissons.
L’intérêt du tartare d’algues réside donc plutôt sur les apports en oméga 3 et en micronutriments comme le zinc, le cuivre, le manganèse, l’iode et des vitamines (B, C et A). Leur couleur dense doit sans aucun doute être source de flavonoïdes et anti-oxydants.

Texture et visuel du tartare d’algue

Pour les 2 préparations, on est sur un mélange non lisse mais qui se tient un peu. On dirait un peu comme des feuilles de blettes cuites qui seraient hachées menues. La couleur est très marquée comme des câpres ou des cornichons. La version Marinoë est plus huilée, sa couleur est plus claire, et aussi, elle parait moins « pâteuse »

Alors, verdict du goût ?

D’abord l’odeur est étonnante.
La version Monop me fait penser à un légume cuit comme de l’asperge avec une pointe torréfiée je pense due à l’huile de noix. On pourrait presque croire à une moutarde aromatisée ou une tapenade. Ça sent le frais, c’est plutôt agréable. On n’est pas du tout sur une odeur de bord de mer ou iodée.
La version Marinoë sent aussi le frais, mais ça me fait plus penser à du chou cuit ou fermenté. Ca fait moins condiment et plus préparation de légumes. L’odeur est moins prononcée, plus douce. On sent aussi l’olive.

J’ai déposé une petite cuillère de chaque sur des tranches de pain d’épeautre Bio. Et j’ai dégusté. D’abord la version Monop. J’ai trouvé étonnant. Pas un goût de légume ni un goût iodé, quelque chose de différent, de doux en texture, de gras mais avec du goût. J’ai trouvé ça très bon ! En même temps, sur du bon pain, c’est facile.
La version Bio m’a semblé plus verte, paradoxalement plus légère, un peu comme un antipasti mais d’un légume plus neutre. A la 1re bouchée j’ai préféré la version Monop mais à la 2e j’ai préféré la version Marinoë, plus facile sur une tartine. En fait je pense que la présence d’ail, d’oignon et d’échalotes que la version Monop rend le produit plus proche d’un pickle très goutu. Donc que l’on consomme avec parcimonie, par petites touches. Et, le tartare d’algues Bio est quant à lui plus une préparation que l’on déguste plus longuement. Pourquoi pas en base dans un sandwich, simplement en tartine ou encore en guise d’assaisonnement dans une salade.

Je suis ravie d’avoir eu le courage de tester, et surtout d’avoir goûté à des saveurs vraiment nouvelles pour moi. N’hésitez pas à vous jeter à l’eau et à nous partager vos impressions.
Bonne dégustation !

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