Les 4 buts de l’existence selon la philosophie indienne

Les buts de l’existence ou comment Suivre son chemin de vie avec Arhta/Kama/Dharma/Moksha. Voici des notions très importantes dans la philosophie indienne. Que l’on s’intéresse à l’Ayurveda, au Yoga ou encore à l’Astrologie Védique (Jyotish). Elles sont fondatrices de la vie et de comment nous la menons. On les considère comme les piliers de la spiritualité védique, les racines de la santé physique et mais aussi psychique.

Existence par la libération : Moksha

La spiritualité indienne fixe un cadre dont l’esprit humain a besoin pour pouvoir s’inventer, se réinventer, se trouver. Le but de la vie est bien de suivre son propre chemin de vie ou plus exactement sa propre mission de vie. La vôtre, propre, n’est pas celle de votre frère, de vos parents, de vos amis ou de vos contemporains. Elle est unique.
La philosophie indienne considère que pour être heureux, s’assurer d’être sur la voie de l’illumination, il est essentiel d’atteindre l’état de « Moksha ». « Moksha » peut se traduire par un état de joie. C’est l’état délicieux dans lequel vous vous trouvez lorsque vous savez infailliblement que vous êtes à votre place, au bon endroit, à la maison, en sécurité. « Moksha », c’est ce sentiment de plénitude, de justesse, de confort. C’est une sorte de libération, d’abandon, de délivrance, de salut… C’est ainsi que Moksha détient les clés de la porte vers Samadhi, l’éveil, tel que décrit par Patanjali dans ses fameux Yoga Sutras. Plus on sera dans l’état de Moksha, plus on pourra atteindre Samadhi, l’illumination durable.
Mais Moksha ne vient pas tout seul, il va falloir y travailler. La spiritualité indienne nous enseigne que Moksha est la résultante de trois éléments que nous appelons dharma, artha et kama.

Dharma, la mission de vie, d’existence

« Dharma » est notre chemin de vie. Si l’on n’est pas sur notre chemin de vie, nous ne pourrons pas accomplir Moksha. Nous sommes tous destinés à une action. Cette action s’appelle « karma ». Il s’agit de la trouver, de l’accepter (ce qui demande parfois de devoir se détacher d’un schéma qui ne nous convient pas).
Mais comment trouvez son chemin de vie, me direz-vous ? Nous le connaissons tous au fond de nous, j’en suis intimement convaincue. Nous l’enfouissons, le cachons parce que ce n’est peut-être pas ce que nos parents, notre conjoint, la société attend de nous. La libération ne peut venir que de l’acceptation de ce chemin de vie, aussi farfelu ou incongru puisse-t-il paraître et de mettre en oeuvre les deux autres composantes que sont artha et kama pour se trouver sur son dharma, son chemin de vie, sa mission de vie.
De tous les gens que j’ai accompagnés en Ayurveda, en Yoga, je me suis aperçue que nous avions tous en nous une petite voix qui s’avait exactement où était dharma. Ecouter cette petite voix c’est plonger au plus profond de soi pour savoir vers où se diriger. C’est ce que nous enseigne le Yoga. Cependant, si vous doutez de votre Dharma, si vous ne savez finalement pas dans quelle voie vous diriger, des pratiques peuvent vous guider, vous donner des clés. Entre autres, l’astrologie védique, ou « Jyotish » pourra vous orienter vers un type de métier, une action sociale, une activité qui sont faits particulièrement pour vous.

Artha, les moyens d’atteindre son but

Comment se donner les moyens

« Artha » est l’abondance, la prospérité matérielle, honorable, noble, respectable. C’est l’acquisition des biens matériels, financiers et affectifs nécessaires à la réalisation de dharma. Développer Artha, c’est en quelques sorte se donner les moyens d’atteindre son chemin de vie. Si vous êtes politicien et que votre chemin de vie est de soulever les foules, il vous faudra travailler votre éloquence et vos relations. Au contraire, si vous êtes médecin et que votre chemin de vie est de sauver les vies, il vous faudra étudier la médecine. Enfin, si vous êtes paysan et que votre chemin de vie est de nourrir les gens, il vous faudra prendre soin de vos semences et de vos troupeaux. Tout cela c’est « Artha ».
Kama, le désir « Kama », quant à lui, est un terme bien connu des Occidentaux mais qu’ils ne pratiquent pas suffisamment. Vous retrouverez le mot « kama » dans les bien connus « kama sutras », les sutras ou les versets du plaisir. Kama est aussi un Dieu, celui du désir. « Kama », c’est la satisfaction de ce que l’on a et de ce que l’on est. Dans tout ce que l’on entreprend, il nous faut en avoir envie et y prendre du plaisir. Notre chemin de vie ne pourra exister sans cette notion. Dans nos sociétés modernes et judéo-chrétiennes, le plaisir est pêché, décrié, réprimandé voire puni.

L’amour et le sens des choses

Eprouver du désir, et pire encore du plaisir, est banni, interdit à nous autres Occidentaux. Ce n’est pas du tout le cas en Orient, encore moins en Inde où cette notion d’envie et plaisir est valorisée. Il s’agit de faire les choses avec le coeur, avec amour. Cet amour que l’on donne à l’action va augmenter le champ vibratoire de l’action et de sa réalisation. Cela lui donnera de la valeur.
Voici une petite anecdote personnelle. Ma fille était petite, 7 ou 8 ans, je la réprimande, j’étais fâchée. Et comme c’était l’heure, je prépare le dîner en même temps. Au moment de se mettre à table, elle reste impassible, sans toucher à son assiette. Elle avait en général bon appétit. Je lui demande ce qui se passe, si elle n’a pas faim ce soir-là. Elle me répond « Non, je ne mange pas, tu ne l’as pas préparé avec amour ». Elle avait totalement raison, c’était la colère et la routine qui m’avait accompagnée pendant la préparation du dîner et pas l’amour et le plaisir qui avaient beaucoup plus leur place.
Avec toutes ces notions, il vous sera aisé de reconstituer le puzzle de la spiritualité indienne. Ainsi, la somme de Dharma (chemin de vie), Artha (moyens) et Kama (moteur) nous met dans un état de libération que l’on nomme Moksha, la voie royale pour atteindre « Samadhi », la compréhension suprême de notre nature profonde ou illumination.


Bon chemin !

Retrouvez toutes les astuces de Clarisse ici et son planning de rdv sur son site.

Categories: